Valse de coups de cœur pour nos vacances plein air

Yvan Martineau a fait carrière dans plusieurs médias francophones du Québec et du Canada. Il est également un conférencier passionné et dynamique, un porte-parole d’événements cyclistes, et un animateur télé dans plusieurs émissions sportives diffusées sur les grandes chaînes. Mais avant tout, il est un cycliste d’expérience ayant sillonné les quatre coins du monde sur deux roues. Il a été de passage dans le secteur de Rimouski en mai 2023 et il nous raconte son séjour vélo avec ses amis cyclistes.

Coup de cœur d’abord pour la piste cyclable que je ne connaissais pas, puis pour une randonnée pédestre dans la Sépaq du Bic, ensuite pour notre auberge nichée dans une maison patrimoniale et enfin pour le resto du midi à vélo. Et pour ajouter à la douce euphorie, du beau temps!

Débutons par notre journée sur deux roues… 

« Samedi alors qu’on ne s’y en attendait pas, nous avons eu droit à un cadeau, une trouvaille : le circuit cyclable de Rimouski et des environs qui longe sur des kilomètres le Saint-Laurent devenu estuaire à cette hauteur. Une perle! », ai-je publié sur mes réseaux sociaux et clamé lors d’une chronique à la radio en revenant au bercail.

De notre gîte, l’Auberge des îles du Bic située dans le village du Bic, ma conjointe, nos deux couples d’amis et moi pédalons 11 km avant d’atteindre la rue du Rocher Blanc, point de départ de la piste Raymond-Sirois qui deviendra ensuite Charles-Albert. Cinq minutes plus tard, voilà le Saint-Laurent qui se donne en spectacle et nous accompagne à travers Rimouski.

On mouline ainsi jusqu’à Sainte-Luce-sur-Mer, au 35^e km de notre promenade. Et j’insiste, il s’agit bien d’une promenade. Parce qu’il faut prendre le temps de se laisser bercer par notre fleuve mythique qui épate les Européens, ses vagues étincelantes sous la réverbération du soleil, le festival de parfums. Bref, prendre le temps de « s’offrir un moment de contemplation, une façon de voir loin, dans le silence », dixit Raoul Duguay.

En chemin, on passe par la marina d’où partent et reviennent les traversiers effectuant les liaisons avec Forestville, Sept-Îles et Port-Menier.

Je recommande également un arrêt au Site historique maritime de la Pointe-au-Père avec son musée Empress of Ireland et le sous-marin dans lequel on peut monter. C’est en effet ici, au large de Rimouski, qu’eut lieu le terrible naufrage de mai 1914.

Arrivés à Sainte-Luce-sur-Mer, un moment de grâce nous attend au Bistro des Ancrés « où le bonheur s’amarre » comme l’atteste sa page Web. De la frime? Que non! Voisin immédiat de l’église Sainte-Luce, l’établissement redonne vie à l’ancienne maison du bedeau, avec en prime un accès direct à la plage et au fleuve. Nos repas tous les six? Une fête en bouche! Personnellement, j’ai savouré une pizza aux fruits de mer aussi délicieuse que joliment garnie qui a su combler mon appétit d’affamé.

Puis, vient l’heure de rebrousser chemin et de reprendre cet itinéraire aller-retour.

Mon GPS Garmin affiche 70 km et 350 m de dénivelé au terme de la randonnée. Au moins 100 fois, je me suis répété que la vie m’offrait là une journée mémorable.

Le parc national du Bic

La veille, nous avions rejoint nos amis au camping du parc national du Bic qui baigne lui aussi en bordure du Saint-Laurent. Réputé pour ses caps, ses baies, ses anses et ses îles de montagnes, le parc l’est davantage encore pour ses couchers de soleil absolument magiques.

Dans cette destination Sépaq, nous avons enfilé nos bottes afin d’arpenter le parcours de randonnée pédestre Le Grand Tour. Attention, on sort ici des sentiers battus! Littéralement, puisqu’on ne peut s’offrir ce sentier qu’à marée basse. Considéré « très difficile » et d’une longueur de 8,7 km, il nécessite environ 3 h de marche durant lesquelles il faut tantôt s’accrocher, tantôt recevoir une poussée pour nous aider à franchir un obstacle. Bien souvent, on frôle l’escalade.

Cent fois, on grimpe, atteint une arête ou un belvédère naturel et bang — le Saint-Laurent, les îles du Bic ou des phoques apparaissent de nouveau. On chemine ici sur des portions de littoral escarpé, de falaises côtières et de plage aussi. Quel délice ce sentier avec ses paysages dignes de cathédrales! Une véritable célébration des grands espaces du Bas-Saint-Laurent. Pour ajouter à notre plaisir, une renarde et ses petits nous suivent un moment…

L’Auberge des îles du Bic

Tandis que les amis campaient, nous avons opté pour l’Auberge des îles du Bic : un ajout à notre valse de coups de cœur.

Maison ancestrale située dans le village du Bic, la demeure a été restaurée dans le respect du patrimoine, de l’architecture et de l’aménagement intérieur par ses deux proprios — des passionnés. Une foule de souvenirs des maisons de nos grands-parents jaillissent. « Oh, ils possédaient une commode comme celle-ci! » « Ils avaient un poêle identique! » « Viens voir cette antiquité! Et regarde-moi ça! »

Pour contribuer davantage à l’expérience, nos hôtes se sont révélés d’une gentillesse inouïe en plus d’être d’excellents cuisiniers de petits déjeuners copieux, délicieux et honorant les produits régionaux.

Bref, de notre séjour, vous le devinez, je crois, nous tirons des conclusions… concluantes : il faudra encore revenir au Bas-Saint-Laurent pour ajouter des coups de cœur à notre collection!

Repères

Vélo au Bas-Saint-Laurent et à Rimouski :  https://www.bassaintlaurent.ca/fr/temps-forts/le-velo/ 

https://tourismerimouski.com/velo/
https://rimouski.maps.arcgis.com/apps/webappviewer/index.html?id=d0aec552a10a45f1868bfd92996f2554 

Il serait extraordinaire que la piste cyclable s’amorce un jour dans le parc national du Bic. C’est déjà possible de commencer son parcours depuis la Sépaq, mais il faut savoir qu’il faudra pédaler en bordure de la route 132 avant de rejoindre la piste cyclable sur la rue du Rocher Blanc :  https://www.bassaintlaurent.ca/fr/velo/circuits-de-velo/le-grand-circuit-maritime/ 

Auberge des îles du Bic : https://www.aubergebic.qc.ca/