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Prendre le temps au Bas-Saint-Laurent!
Rédaction
Yvan Martineau, un cycliste aguerris qui parcourt le Bas-Saint-Laurent sur 2 roues pour partager ses coups de cœur.
J’ai soif de vous raconter mon dernier séjour dans la région du Bas-Saint-Laurent comme un gourmet devant un gâteau mousse aux trois chocolats : avec excitation.
En vedette au cours de ces vacances bien remplies, mais hélas trop courtes : notre fleuve dans toute sa splendeur bien entendu. En sus : un chaud soleil chaque jour, vélo, kayak de mer, camping, notre groupe constitué d’une douzaine de supers amis de plein air.
Un mariage parfait! Genre Christian Bégin et Kamouraska. Le saviez-vous? Le célèbre acteur et animateur est copropriétaire d’une épicerie de village, Le Jardin du Bedeau, qui met en valeur les producteurs.trices de la région.
Premier enchantement avant même notre arrivée à notre camp de base : à Rivière-Ouelle, en dévalant une pente et au sortir d’une courbe, vlan, le fleuve déjà très large dans le secteur nous saute au visage avec les montagnes de Charlevoix se profilant au loin sur l’autre rive.
Petite ivresse, rien de moins. C’est d’ici à Rivière-Ouelle, près de La Pocatière et Kamouraska, que nous graviterons pour notre escapade.
La tente, les roulottes ou véhicules récréatifs bien installés, notre ribambelle se donne rendez-vous sur les berges pour l’apéro. Tous passionnés de nature, nous savourons pleinement la magie des lieux avec cette immensité qui s’offre à notre regard et les effluves de l’air marin qui chatouille les narines.
Prendre le temps
« Prendre le temps », le slogan de Tourisme Bas-Saint-Laurent, signifie aussi pour des amoureux de la vie ne pas le gaspiller. Alors, après un avant-midi de kayak de mer (voir plus bas), nous repartons pour une courte découverte des environs en vélo de route. Idem pour les deux journées suivantes où l’on profite de parcours suggérés par un cycliste local en fonction de nos critères, soit priorité aux paysages qui font la gloire du Bas-Saint-Laurent, attraits touristiques et gourmands, et tranquillité des chemins.
Parlant de gloire, je rappelle que le film Kamouraska de Claude Jutra, un classique adapté du roman d’Anne Hébert, et quelques autres ont été tournés au Kamouraska, comme les téléromans Cormoran et Nos étés, notamment.
Le lendemain pour notre deuxième rando, en vélo de gravelle cette fois, on met le cap vers La Pocatière à l’ouest. On roule sur la piste cyclable en poussière de roche de la Grande Anse (aussi segment de la Route Verte) qui borde le Saint-Laurent et construite à même des aboiteaux, des digues qui empêchent l’inondation des terres lors de grandes marées.
On s’immisce ensuite dans l’arrière-pays agricole et du 25e au 32e km, des côtes éprouvantes en forêt à plus de 13% viennent astiquer nos mollets.
Les arbres forment voûte au-dessus de nos têtes, j’entends une multitude de « C’est tellement beau ». On casse la croûte à Sainte-Louise puis on rentre via St-Roch-des-Aulnaies et la Grande Anse pour longer le littoral à nouveau sur une douzaine de kilomètres.
Le jour suivant, sur route cette fois, on emprunte la 132 direction est vers Saint-Denis de la Bouteillerie et Kamouraska. Soufflent alors des vents à écorner les bœufs. De dos!!! Jouissance sensorielle à laquelle s’ajoute le faste de parcelles agricoles jaunes à perte de vue grâce au canola qui y pousse.
Par la Côte Bossé et l’avenue LeBlanc, donc à l’entrée du village de Kamouraska, mes amis et moi moulinons directement aux abords du fleuve et on fait halte pour observer cet habile kite surfer qui profite de Dieu Éole pour s’offrir une certaine ivresse, sans aucun doute.
On se remet en selle à la vitesse de la tortue en reluquant les jolies propriétés superbement fleuries, fièrement entretenues et les attraits touristiques autant que patrimoniaux de la municipalité, où nous revenons en complétant notre boucle une heure plus tard.
Je me rends à la Chocolaterie La Fée gourmande et chez Le Jardin du Bedeau de Christian Bégin, d’autres vont au Café du Clocher. Nous aurions pu entrer aussi à la Boulangerie Niemand et à la Boutique gourmande/buvette/cantina Côté Est.
Nous savourons notre pique-nique face à l’église St-Louis et à quelques mètres de la Poissonnerie et Bistro de la mer Lauzier, une institution du Bas-Saint-Laurent.
Vous avez sûrement raffolé ou entendu parler de ses bisques, guédilles ou poutines au homard, de sa chaudrée de palourdes…
Et maintenant, il faut rentrer au bercail pour affronter ce vent, de face cette fois, qui n’a pas voulu virer en après-midi et qui « pleure d’une manière si douloureuse », dixit Gabrielle Roy dans Rue Deschambault. Je vous rassure, il n’a pas assez de hargne pour piétiner la bonne humeur de mes compagnes et compagnons.
Je ne peux vous laisser sans vous parler d’un autre élément clé de ces vacances. Celui de la richesse de nos amours et des amitiés qui me sont si vitales. Mis à part les moments agréables en kayak ou à vélo, les apéros sur le littoral et les grandes tablées au camping donnèrent lieu à tant de conversations, de partages, de rires, d’histoires amusantes, de récits de voyage…
Ces fous de vivre brûlent comme un feu d’artifice et nourrissent plein de projets encore! Comme celui de revenir au Bas-Saint-Laurent…
Repères
De Kamouraska, la réputée microbrasserie Tête d’allumette n’est qu’à 13km et le charmant village de Notre-Dame-du-Portage, à 36km.
Voici les trois parcours de vélo suggérés par Pierre-Luc Michaud, un cycliste du Kamouraska :
Route La Pocatière
Route Kamouraska
Route La Pocatière / Sainte-Louise
Kayak de mer
Au premier matin, nous nous sommes rendus chez Sebka, un OBNL valorisant l’écosystème de la batture de Saint-André, pour un forfait de kayak de mer que je vous recommande fortement.
Tout l’équipement s’avère fourni et avec les guides on se sent en totale sécurité.
Du quai de Kamouraska, on a pagayé vers l’île aux Corneilles dont on longeait les parois rocheuses.
Nous avons poursuivi vers ses voisines de la réserve nationale de faune des îles de l’estuaire où jacassaient des colonies de milliers d’oiseaux marins, dont des eiders à duvet, des cormorans à aigrettes, des goélands argentés. Toute une musique! Il y avait même des petits pingouins volants dont on se régalait du spectacle!
À mi-chemin, nos guides nous ont invités à débarquer dans une jolie baie pour nous délier les muscles et prendre des photos dans ce cadre naturel divin.
Note : sur les routes, nous avons aperçu bon nombre de cyclotouristes aux sacoches bien chargées. Peut-être traversaient-ils le Bas-Saint-Laurent au complet ou se rendaient-ils jusqu’en Gaspésie? Chose certaine, le vélo au sens large est de plus en plus populaire et important pour l’industrie touristique dans la région et au Québec.
Coup de chapeau aux automobilistes et camionneurs! Les mœurs évoluent grandement au Québec. Pas une seule fois nous n’avons été frôlés par les autres usagers de la route. À plusieurs reprises, on patientait derrière nous jusqu’à ce que le véhicule s’amenant en sens inverse soit passé afin d’effectuer un dépassement dans la voie opposée. En tout temps, nous nous sommes sentis en sécurité.
Quelques vidéos de mon séjour au Bas-Saint-Laurent :
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