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Chantal Dufour, ambassadrice du Témiscouata
Rédaction
Nathalie Le Coz, partage avec nous ses rencontres avec des Bas-Laurentiens qui ont tracé leur propre chemin.
Lejeune. 62 km au sud de Trois-Pistoles, « de l’autre bord » du lac Témiscouata. À un jet de pierre de la frontière avec le Nouveau-Brunswick et pas bien loin du Maine. On prend un petit chemin à partir du village qui sillonne dans une campagne juchée sur un plateau.
En haut de la côte apparaît un paysage infini, fait des longs plissements des monts Notre-Dame où meurent les Appalaches. Saisissant. Puis, c’est le bout de la route, à droite de laquelle fleurissent des jardins odorants. Un lieu où, dans les films, on déposerait enfin sa valise en quête d’une nouvelle vie.
C’est ce qu’a fait Chantal Dufour il y a une trentaine d’années. Installée là avec sa très jeune famille, elle s’est intéressée à l’herboristerie pour soigner son « bébé », sujet à toutes sortes de malaises.
Cours par correspondance, amendement du sol, lectures et confection de potions.
Elle y est parvenue!
Apparemment, l’herboriste se situe quelque part entre la guérisseuse, la parfumeuse et l’esthète. Elle table sur l’énergie des plantes et leurs principes actifs qu’elle extrait par macération pour monter sa pharmacopée.
Elle sait que les humains se sont toujours soignés par les plantes avant d’en décoder la structure chimique et d’en imiter les molécules.
Elle nous apprend que l’hysope était une grande vedette au Moyen-Âge pour guérir les congestions, et que la légère senteur de moufette qu’il exhale en fait une vedette auprès des enfants d’aujourd’hui.
Elle rappelle avec aplomb que les plantes sont puissantes et que si cette science n’était pas efficace, on n’en parlerait plus en 2022. Qu’on se le tienne pour dit : ce sont des jeunes, nombreux, qui se proposent comme stagiaires chez ViV-Herbes. Par intérêt pour cette manière ancestrale de se soigner, avant de se rabattre sur les pilules quand c’est possible. À cet égard, Chantal a développé des produits contre la douleur, pour restaurer le système nerveux, aider la digestion, diminuer la toux, renforcer les voies respiratoires et le système immunitaire, etc.
Une boutique bien remplie
Dans la boutique, Chantal présente ses produits chouchous : l’huile Rosa pour le corps qui aide à diminuer l’anxiété; le Flocon fleuri, un mélange de flocons d’érable bio et de fleurs comestibles délicieux en infusion; Sal Mensa, un sel aromatisé de dix plantes pour la cuisine; un sel de bain coloré aux herbes, créé pour les gens intolérants aux parfums et colorants synthétiques. Ainsi de suite, d’huiles en onguents, de vinaigres en poudres.
Tout sent bon. Au séchoir, on est charmé par la mosaïque des couleurs qui reprennent, en concentré, la magnificence des jardins. Durant la belle saison, l’herboriste procède à la culture, la cueillette, le séchage, la transformation, les consultations, l’enseignement. Et elle nous accueille. Les quelques moments de répit qu’elle s’accorde, elle sait bien les employer pour s’évader. Parmi ses coups de cœur, en voici quelques-uns. Suivons-la!
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