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5 raisons de courir voir le spectacle du Cirque de la Pointe-Sèche "L'étranger"
Rédaction
Laura Martin, elle nous partage ses coups de coeur et ses trouvailles pour notre plus grand bonheur !
Après trois étés d’activité, le Cirque de la Pointe-Sèche s’est clairement fait un nom et une (bonne!) réputation. Même si elle virevolte loin des grands centres urbains, la jeune compagnie de Saint-Germain-de-Kamouraska a décroché ses lettres de noblesse avec ses spectacles à haut indice en émerveillement et à son amphithéâtre en nature à nul autre pareil.
Jusqu’au 1er septembre prochain, elle présente L’étranger, sa 4e création originale… et peut-être sa meilleure. Voici 5 arguments béton pour vous convaincre d’ajouter cette sortie culturelle à votre calendrier de vacances.
Le lieu inusité
Le Cirque de la Pointe-Sèche ne fait pas grand-chose comme les autres. Oubliez donc le chapiteau rouge et blanc! Ici, les acrobates s’exécutent à la belle étoile, dans une enceinte soudée de toutes pièces entre la route 132 et une paroi rocheuse de 18 mètres. Les spectateurs, eux, sont confortablement assis, à l’abri des moustiques, dans des conteneurs maritimes éventrés et empilés. Ce décor punk rock (comme dans « roche ») fait partie de l’ADN de la compagnie.
Dès qu’on s’aventure sur le sentier de bois qui zigzague entre les arbres, on sent la fébrilité nous gagner. La noirceur, la curiosité et un soupçon de fatigue (les spectacles commencent à la nuit tombée) participent à créer cette ambiance exaltée. Ce joyeux tohu-bohu est amplifié cette année par la possibilité pour les spectateurs d’accéder aux gradins en passant par la scène de sable et de se mélanger aux acrobates déjà en piste. Dire que le spectacle n’est pas encore commencé…
L’apport de Patrick Léonard
Un signe que l’unique cirque professionnel du Bas-Saint-Laurent est entré dans la cour des grands : Patrick Léonard a accepté de signer la mise en scène de L’étranger. Quoi? Vous ne connaissez pas Patrick Léonard? Membre fondateur de la compagnie Les 7 Doigts de la main, il est l’une des figures les plus importantes de la scène circassienne québécoise des 20 dernières années. Cet artiste de renom insuffle au spectacle une folie malcommode, qui frôle la pure dinguerie, et exploite toutes les cachettes du décor. Alors que les spectacles précédents se peignaient dans des palettes plus sombres, celui-ci éclate en couleurs vitaminées, avec des tableaux de jonglerie bon enfant et des interludes d’une douce bienveillance.
Cette histoire d’une communauté tolérante et harmonieuse qui est bousculée par l’arrivée d’un suspect monsieur Lebrun armé d’une valise n’a rien de lourd ni de moralisateur. En ces temps où la peur de l’autre contamine le monde, elle prend le parti de l’ouverture d’esprit et de la confiance. Vous dire comme ça fait du bien…
L’enfant prodige
Plusieurs artistes de renommée internationale ont accepté de s’établir près du fleuve pour l’été. Environ la moitié d’entre eux en sont au moins à une deuxième collaboration, preuve de la force de rétention de la compagnie germainienne.
Même si ces acrobates aguerris sont de réelles « bêtes de cirque », avec un sang-froid et une souplesse à faire pâlir la moyenne des ours, la personne qui reçoit cet été les plus grandes ovations est la plus petite de la bande.
Pour la première fois, une enfant rusée est au cœur de l’histoire et participe activement aux numéros, notamment à celui du cerceau aérien. Le soir de la première, il s’agissait de la pétillante fille des propriétaires, Elzie Gilbert, âgée de 10 ans. Elle partagera les 48 représentations avec sa petite sœur Xéanne et avec Oskar, le fils du metteur en scène.
Par leur joie contagieuse et leur talent prometteur, ces apprentis trapézistes charment et forcent l’admiration de tous. (Sauf des cœurs de pierre, peut-être. On ne peut malheureusement rien pour eux.)
La roue de la mort
Non, mais qui a pu avoir l’idée d’installer une roue de la mort de 8,5 mètres de diamètre sur un mur de pierre? Ça prend bien une tête dure comme de la roche! L’ambitieux défi logistique a été relevé. Et il en valait la sueur et les migraines. Pour ceux qui n’ont jamais vu cette structure mythique du cirque traditionnel rarement utilisée de nos jours, il s’agit d’un immense balancier suspendu, au bout duquel tournoient deux roues. Les acrobates se propulsent à des hauteurs vertigineuses, en s’étourdissant comme des hamsters fous.
Bien que la structure serve d’ascenseur tout au long de la soirée, il faut attendre à la toute fin pour en mesurer pleinement le danger dans un hypnotique numéro en duo. Comme la cerise (d’acier) sur la coupe glacée! À quelques occasions, on saute une respiration en regardant les deux circassiens accélérer la cadence, au-dessus du vide. Juste pour cette prise de risque, vous en aurez pour votre argent et votre déplacement.
La musique live
S’il y a une autre chose qui distingue le Cirque de la Pointe-Sèche, c’est bien sa musique originale jouée en direct tous les soirs. La trame composée par Maxime Éthier, fidèle collaborateur, est entêtante et recherchée, explorant tantôt une forme à la Alegria avec le chant de Zeneli Codel ou s’alourdissant en heavy métal pour dompter la redoutable roue. Il y a quelque chose d’irrésistible dans cette fanfare déglinguée, dont le jeu est pourtant bien serré.
Pour écouter la trame sonore ou pour l’acheter :
Vous avez jusqu’au 1er septembre pour assister aux représentations.
Les billets sont en vente en ligne au cirquedelapointeseche.com ou par téléphone au 581 801-0036.
Cirque de la Pointe-Sèche
94, route 132,
Saint-Germain-de-Kamouraska,
Québec G0L 3G0
T. 5818010036
Les Perchoirs du Cirque
94, route 132,
Saint-Germain-de-Kamouraska,
Québec G0L 3G0
T. 581 801-0036
Rebond, le centre multidisciplinaire
500 rue Jean-Baptiste Moreau,
Saint-Germain-de-Kamouraska,
Québec G0L 3G0
T. 581 801-0036
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